30 juin 2006
J +2: expérience
Ce soir j'ai fait un truc dément, qui ne me ressemble pas, que je n'avais jamais fait avant et qui m'a fait goûter aux joies de l'indépendance (enfin "dément" peut-être pas à ce point-là...)
Le suspense est insoutenable, je sais, mais je suis de nature perverse. Allez, chui sympa:
Je suis allée au cinéma toute seule, comme une grande, sur un coup de tête!
Bon, certains diront "trop facile ya un ciné en bas". Oui, mais pas si simple de franchir le cap, de repérer une séance potable et d'y aller. Bien des fois j'y ai pensé, mais j'ai toujours trouvé mieux à faire.
Et là, non. Je suis rentrée dans le ciné, j'ai pris ma place et je suis allée m'asseoir, dans le noir: le film commençait pile. Du coup j'ai été engloutie dans l'histoire et quand je suis sortie, presque 2 heures plus tard, ça m'a fait tout drôle. Personne avec qui partager quelques commentaires ou à qui dire "oh, il fait pas encore nuit", mais pourtant quel bonheur!
Savourer ce moment toute seule, avoir l'impression d'avoir vécu un bout de vie "bonus" juste le temps du film, et être fière d'avoir pris du plaisir dans cette expérience solitaire, c'était génial! Finalement c'est pas si mal de garder ses impressions pour soi après un film, ça prolonge un peu l'effet cinéma, et doucement on en sort pour retrouver la réalité (question réalité j'ai été fort, la douche m'est apparue soudain comme un lieu sinistré nécessitant une action coup de poing, j'ai tout nettoyé, à la nuit tombante et tombée, allant jusqu'à frotter rageusement le rideau de douche à la lumière de la lune, sur la terrasse. Maso, je vous dis...)
Voilà donc pour mon J +2, pas mal comme remontée, non?
Je me dis, ce genre de truc, ça (re)donne confiance en soi. Juste un truc qui me titille: pas eu le temps de me prendre un seau de pop-corn ou une grosse glace avant la séance. Mais la sobriété c'est bien aussi. Ca fait pas de mal...
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